Patience et art

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La patience, voilà une qualité que devrait posséder bon nombre de pratiquants d'arts martiaux, que ce soit le débutant qui doit être patient dans son apprentissage car celui-ci sera long et tout ne s'apprendra pas en un jour.
Les plus anciens sont également touchés par celà car certains sont souvent impatients de passer des grades et encore et encore alors que l'essence est l'apprentissage justement dans la patience.
Funakoshi Sensei  (créateur du Karaté Shotokan et un des grands maîtres des arts martiaux) ne disait-il pas vers la fin de sa vie "je commence à sentir mon tsuki"...preuve de patience à quatre vingt ans passés...
Ce samedi, MA patience et celles de quelques autres furent mises à rude épreuve. Notre ami Arnaud et  Hélène nous avait concocté une petite séance photo "Aïkido" (shooting dans le jargon) dans un studio renommé bruxellois. Je n'avais jamais fait ce genre de choses et il faut être vraiment...patient. Le réglage des lumières dure environ vingt minutes et puis nous commençons...une heure de passée pour la...première photo. Je ne saisissais pas à quel point le métier de photographe pouvait être aussi précis. Arnaud me dira par la suite que parfois on met une journée pour...faire une photo. C'est sûr, je ne serai jamais top model ;o))).
Nous avons bien rigolé et Arnaud a vraiment de bonnes idées qui changent des photos Aïki que l'on voit sur la plupart des affiches et folders (son site :ici) , une belle équipe avec Hélène qui shoote de manière totalement professionnelle (site d'Hélène :ici). La photographie, à ce niveau, c'est vraiment de l'art.
Le résultat bientôt sur les sites du Sakura et du Suki.
Petite maxime de patience par le peintre japonais Hokusai à méditer....


« Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner les formes des objets. Vers l’âge de cinquante, j’ai publié une infinité de dessins ; mais je suis mécontent de tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante-dix ans. C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la forme et la nature vraie des oiseaux, des poissons, des plantes, etc. Par conséquent, à l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai fait beaucoup de progrès, j’arriverai au fond des choses ; à cent, je serai décidément parvenu à un état supérieur, indéfinissable, et à l’âge de cent dix, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens parole. Ecrit, à l’âge de soixante-quinze ans, par moi, autrefois Hokusai, aujourd’hui Gakyo Rojin, le vieillard fou de dessin. » Katsushika Hokusai, Postface aux cent vues du mont Fuji.

(JPG) 

Publié dans sakuradojo

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E
Un très bel article, tout en profondeur et en humilité, comme à ton habitude. Oui, le temps...seul le temps permet d'habiter un art, complètement...mais paradoxalement, c'est aussi lui, le temps, que quelquepart, l'artiste tente de dompter et duquel il aimerait s'affranchir... Superbe expo d'Hokusai à Paris aussi...Mais la citation est magistrale elle aussi:-)Bonne journéeEmma
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