Aïkido et aide à l’éducation
C’est vrai, pour l’instant, les articles parlent beaucoup de l’enfance, certainement parce que nous sommes en pleine préparation au stage d’aide à l’enfance « Aïkido Aid ». Les affiches sont en cours de finalisation et j’espère pouvoir les mettre en ligne dans quelques jours…Pour revenir à la suite du post précédent dans lequel je parlais de l’Ecole La Farandole, je voudrais rendre hommage ici au travail du directeur de cet établissement : Monsieur René Depaus.
René Depaus, père d’un aïkidoka de grand talent connu de beaucoup Christophe Depaus, a toujours cru aux valeurs éducatives véhiculées par notre art. Un cours existait donné par Georges Beyls, ancien pratiquant qui doit approcher les 80 ans maintenant, il y par ailleurs commencé l’aiki assez tard (vers 55 ans) et est maintenant 4ème dan Aikikai !!!! Donc, notre ami Georges avait décidé d’arrêter les cours parascolaires et m’a contacter pour la relève, ce que j’ai accepté.
Comme dit, la population sur le tatami était très « mondiale » avec beaucoup de nationalités et autant de langues et de cultures différentes, par exemple : arméniens, kosovars, russes, africains, nord africains. Un mélange à la fois intéressant mais aussi détonant car tous n’étaient pas là pour apprendre l’Aïkido mais aussi pour perturber un maximum. En général, ceux-là ne restaient pas ou alors étaient parfois…mis à la porte lorsque vraiment cela allait trop loin, ce qui m’a valu d’être parfois attendu par les familles à la sortie mais bon, je n’en suis pas mort ;o))
Le directeur voyait malgré tout des résultats dans les comportements, il est vrai que ces jeunes avaient peu de repères et de respect de certaines valeurs. C’est par là que notre art peut-être utile, l’apprentissage de l’étiquette, se vêtir d’une certaine façon, saluer le kamiza, se mettre en seiza de façon ordonnée, voilà quelques éléments qui peuvent amener à un léger changement de comportement. Sans parler de la pratique en elle-même basée sur le respect entre partenaires, ce fut difficile au début mais nous sommes quand même arrivés à un résultat satisfaisant.
Par la suite, Mr Depaus voulait instaurer des cours d’Aïkido à la place de certains cours de gymnastique, je n’ai pas pu le suivre dans cette entreprise, n’étant pas professionnel et devant assurer un autre boulot m’empêchant de me libérer en journée. J’ai donc remis les cours à Therese Stragier (qui viendra à Aïkido Aid) et au dire du directeur, que je revois de temps en temps, cela donne de très bons résultats. Il faut dire qu’il s’investit à fond, n’hésitant pas à fournir gratuitement les keikogis à tous ses étudiants. Voilà peut-être une idée à transmette à nos ministres pour lutter contre la délinquance, instaurer des cours d’Aïkido ou d’arts traditionnels dans nos écoles permettraient peut-être d’atténuer certains problèmes….
Un article du blog relatif à ce sujet : ici
Un article très intéressant de Daniel Lance, enseignant français, sur l’Aïkido en milieu difficile : ici