Connais-toi toi même...

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Ces derniers jours, j’ai été blessé, enfin pas vraiment car je ne sais toujours pas ce qui m’est arrivé. Après avoir donné cours dans lequel je n’ai ressenti aucun traumatisme ni gêne, je suis rentré et ai été me couché normalement. J’ai senti quelque chose dans la jambe au cours de la nuit et me suis réveillé avec la cheville qui avait triplé de volume et une douleur assez importante. Impossible de marcher évidemment et encore moins d’assurer le cours du mercredi…Après examen, on a déterminé que le mal n’était pas osseux, ni musculaire, ni tendineux bref le médecin ne savait pas trop de quoi il s’agissait…encore probablement une réaction du corps à quelque chose et j’ai dû faire appel à ma pharmacie homéopathique. Cela m’a fait penser à toutes les fois où nous pratiquons en étant malade ou blessé, certaines personnes vont crier au fou mais je pense que cela peut apporter du bien dans la pratique. Evidemment, il vaut mieux ne pas fouler le Dojo avec des membres bloqués ou avec un membre qui risque de se fracturer complètement (c’était mon cas cette semaine…).
Le fait de pratiquer dans un « état » diminué nous permet de mieux connaître notre corps et ses limites, nous pouvons mieux jauger nos efforts et ressentir ce qui se passe à l’intérieur car nous avons vraiment connaissance du seuil à ne pas dépasser. Cela se sent surtout au niveau des chutes et des immobilisations, nous avons l’impression que l’effet s’en retrouve multiplié. 

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J’ai déjà vu quelques articles sur le net postés par des personnes qui partagent cet avis, évidemment ce n’est qu’un commentaire sur mes propres sensations et personne n’est obligé de pratiquer s’il ne se sent pas bien.
En essayant de vaincre ou de surmonter la maladie ou la douleur d’une légère blessure, nous rejoignons le principe homéopathique et socratique « Connais-toi toi-même ».
" Connais-toi toi-même " : cette inscription placée sur le fronton du temple de la pythie de Delphes est très célèbre. Cependant cette devise delphique, qu'on attribua à Socrate, n'était pas un encouragement à une connaissance psychologique de soi, mais un rappel à l'ordre. Elle avait pour but de remémorer aux individus qu'ils n'étaient que des mortels : elle invitait les voyageurs à la prise de conscience de leurs propres limites. On oublie d'ailleurs que cette exhortation, " Connais-toi toi-même ", était suivie de " …et tu connaîtras les dieux. "
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Un individu disposant d'une connaissance parfaite de soi serait donc l'égal d'un dieu…. Pour les philosophes grecs, la connaissance de soi-même est synonyme de sagesse. Elle permettrait en effet à l'individu de prendre conscience de ses propres limites, de se libérer de ses défauts, de développer ses qualités, et, en faisant abstraction de tout ce qui dans le " je " ne serait pas personnel, de prendre conscience de sa véritable identité et, au fond, de sa liberté.
La devise delphique laisse entendre que nous ne nous connaissons pas réellement, que la connaissance de soi n'est pas une donnée immédiate de la conscience. Elle nous invite donc à entreprendre une recherche, une descente dans les profondeurs de notre intériorité pour trouver l'essence de notre être. Or, cette recherche passe d'abord par la découverte et l'affirmation de notre moi. Cette affirmation est le fondement de la philosophie cartésienne en même temps que celui de toute entreprise de recherche de sa propre identité. Pour approfondir la connaissance que nous avons de nous-mêmes, il faut donc se demander s'il est légitime de parler du soi par soi et quels en seraient les moyens et les conditions.

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F
Se connaître soi-même... Ca me rappelle le Sutra du Gardien de buffles prononcé par le Bouddha : "Connais-toi et tu atteindras l'Eveil"... Bon week-end ZenMata ne...Furansuzen
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