Tamura Shihan et comédie humaine
Ce week-end avait lieu le stage annuel à Luxembourg sous la direction de Tamura Shihan dans le magnifique centre sportif de Coque. Ce stage ne restera pas dans marqué dans mon esprit car plusieurs facteurs ont fait que ce stage n’a pas vraiment répondu à mes attentes, mis à part évidemment la pratique incomparable de Senseï.
D’abord, un grand retard du à un accident sur l’autoroute et le fait que nous nous sommes un peu perdus, nous sommes pourtant partis bien à l’heure. Nous arrivons dans le Dojo mais la préparation est déjà bien avancée, je ne parviens pas vraiment à rentrer dans le stage, je suis aussi un peu concentré sur ma cheville toujours en souffrance et protégée par une orthèse. Bon, finalement, ca va mieux et le moteur se met en route. Je travaille avec quelques moins avancés au début pour situer mon aptitude à gérer mon léger handicap, puis avec quelques plus avancés mais là drôle d’ambiance, on dirait que certains sont venus pour casser ou bloquer sans arrêt. Quelle recherche là-dedans ???
Je ne suis pas rentré dans le jeu, il y a quelques années, je me serais mis à cette sorte de Sumo mais là non j’ai essayé de me relâcher au maximum. A part, un ami français que je rencontre souvent, un ancien pratiquant allemand et bien sûr Tamura Senseï, je n’ai pas vraiment rencontré de sourires parmi les gens présents. Est-ce la nouvelle attitude ou est-ce moi qui ai vu des choses auxquelles je ne prêtais pas trop attention auparavant ?
Après un bon repas italien durant lequel nous discutons…politique de l’Aïkido français, nous reprenons le chemin du Dojo. Ma jambe tire un peu aussi je prends le parti d’être juste spectateur (Mitori geiko), je remarque certaines choses que je ne vois pas forcément lorsque je suis sur le tatami. Par exemple les pratiquants bloquant systématiquement, bon là on en voit souvent mais quand des « plus anciens » bloquent des débutants, cela en devient risible et indigne de comportement.
Autre chose, les anciens ne se mélangent pas souvent aux débutants et aux dires de la chère élève m’accompagnant c’est assez désagréable, cela ne donne pas envie de faire des stages, il est vrai que certains ont l’air de regarder ailleurs lorsqu’un « non-hakama » se présente à eux, triste attitude….
Cela m’a rappelé le livre de Saotome Sensei qui, corrigeant des plus anciens n’avait pas vu deux débutants s’évertuant dans un kokyu ho de type sumo. O Sensei arrivant et voyant celà lui passa un savon dont il a gardé, on dirait, un grand souvenir. N’oublions jamais le Soshin…
Et avez-vous remarqué la mode du « sponsoring », certains affichant leurs noms, prénoms et aussi l’art pratiqué (Aïkido) sur leurs hakamas (au cas où ils oublieraient), obis, keikogis…cela même et surtout chez des pratiquants apparemment étant en possession de leur hakama depuis peu.
Post un peu caustique aujourd’hui mais c’était le reflet de mes impressions de ce week-end…
Petite comédie humaine vue du tatami.…